#1 Terres du Son 2012 : ciré, bottes and rock'n'roll.
Publié le 14-07-2012 13:46:17 Modifié le 14-07-2012 13:46:17
L'équipe de tmv s'est équipée de bottes et de cirés pour vous raconter de l'intérieur le festival Terres du son 2012.
L’équipe de tmv s’est équipée de bottes et de cirés pour vous raconter de l’intérieur le festival Terres du son 2012. Episode#1 : ambiance pluie le vendredi 13 juillet.
18h45. Une fois passé la fouille, on rentre dans le village du festival, adossé au magnifique château de Candé, à Monts. Les guides ont fini leur journée. Trois jeunes femmes sortent justement d’une porte dérobée. Leur tenue contraste avec celles des festivaliers. Vendredi soir, c’était aussi le festival des costumes anti-pluie. Chacun a son truc pour tenir le coup toute la soirée. D’ailleurs, elle ne s’arrête plus. La terre, foulée par des milliers de pas, se transforme en bourbier géant. Il y a ceux qui sont venus avec les bottes, les cirés et les parapluies. Des petits rigolos ont pensé à amener leur masque de plongée. D’autres n’ont pas prévu que le ciel allait s’abattre sur leur tête et les Converses ou les petites baskets se sont déjà transformées en sacs de boue.
19h. On s’approche peu à peu des deux scènes principales, celles du Ruisseau et de l’Etang. Nadéah, l’ancienne chanteuse australienne du groupe Nouvelle Vague a commencé. C’est jazzy à souhait. Malheureusement pour elle, il n’y a pas encore beaucoup de spectateurs.
20h. C’est au tour de Catherine Ringer de monter sur scène. L’ancienne Rita n’a pas pris une ride. Sa voix est toujours aussi rock’n’roll. Elle bouge, fait voler sa robe à froufrou et n’hésite pas ressortir ses tubes passés et écrits aux côté du génial guitariste feu Frédéric Chichin. Elle semble touchée par ces spectateurs qui bravent les éléments.
20h30. Les capuches redeviennent inutiles. Ouf… L’eau a cessé de tambouriner les têtes heureuses des festivaliers. Les parapluies ont disparu. Pour les organisateurs, c’est un peu le soulagement, même si le mal est fait. Tout le monde a Woodstock comme référence. Cette édition de Terres du son restera dans l’histoire du festival tourangeau.
21h15. Le cinéaste-musicien Emir Kusturica vient d’investir la scène du ruisseau avec son No Smoking orchestra. On écoute les premiers morceaux mais la faim se fait sentir. Il faut se préparer à voir Joey Starr qui va passer juste après. Et pour ça, il faut avoir l’estomac bien accroché.
21h45. Remontée pénible de la côte pour retourner au village du festival. Les festivaliers sont de plus en plus nombreux. Beaucoup portent des bottes. On avale une crêpe complète rapidement et une beurre-sucre.
22h30. Emir Kusturica a décidé de faire un rappel. Il parle, lance des « fuck » et chante un blues dans un anglais approximatif et rocailleux. La scène de l’Etang est en train d’être préparée pour le prochain article. La rumeur se fait de plus en plus présente : Joey Starr serait bloqué dans les bouchons des départs en vacances. Il passera en dernier, à une heure du mat’. Les géniaux DJ de C2C vont le remplacer au pied levé.
22h45. Emir a lancé un dernier « bonsoir ». C2C se poste derrière leurs platines. Jeux de lumière, vidéos, ils commencent en mettant les basses à fond. C’est jouissif. Les plus jeunes festivaliers dansent comme des fous. C’est parti pour une heure trente de grosse électro. Beaucoup de festivaliers lancent des pas de danse dans la boue. C2C a le don de faire bouger les corps. Vieux standards de blues, de jazz ou de musique brésilienne, ils jouent avec le public. Leur jeu scénique est millimétré. Petite battle entre eux amusante, chaises musicales : ce sont des pros qui ne laissent rien au hasard. Ils échangent de platine et finissent avec une petite surprise pour le rappel. Ils lancent alors Intergalactic des Beastie boys et se mettent à rapper. Décidément, C2C fait partie des grands groupes français de cette année 2012 et ils ont donné leur maximum à Terres du son.
00h. Place au rock. C’est Skip the Use, le groupe lillois, qui s’en charge. Même si certaines chansons peuvent sembler un brin trop commerciales, le sémillant chanteur Mat Bastard a le don, lui aussi, de faire bouger les foules. Ils ne sont pas dans l’économie d’énergie et finissent même par une reprise de Blur, Song 2. Tout le monde est aux anges.
01h15. Joey Starr est arrivé. On l’entend de loin. « Mais pourquoi suis-je aussi méchant » s’amuse-t-il. Il a une réputation de bad boy à tenir même s’il lance au public un gentil « Désolé pour le retard ». C’est lui la star de la soirée de toute manière. Il le sait, en joue. Sa voix caverneuse et les beats hip-hop tirent aux festivaliers leur dernière énergie. La pluie a refait son apparition. Mais les gouttes sont plus fines. La joie, elle, est immense.
Vous voulez encore plus de Terres du Son ? Voici l’épisode #2 : le reportage photo de Nahim Houée
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