2e ligne de tramway : débats et divergences
Publié le 10-11-2020 11:32:50 Modifié le 12-11-2020 09:57:59
Lundi, le conseil municipal de Tours a mis le sujet de la deuxième ligne de tramway sur le tapis. Au final ? Deux heures de débat (sur plus de huit heures de conseil).
Ce lundi, les débats ont parfois été houleux à l’Hôtel de ville ! Les élus étaient réunis pour le conseil municipal. Ils ont notamment abordé le sujet du tracé de la deuxième ligne de tramway. Voici le résumé en chiffres, en petites phrases et en infos :
8 h 36
C’est le temps qu’a duré la séance du Conseil municipal de ce lundi 9 novembre. Si vous souffrez d’insomnies ou avez envie de visionner l’intégralité de la chose pendant votre confinement, direction : https://www.tours.fr/action-municipale/54-conseil-municipal.htm
2 heures
C’est le temps qu’a duré le débat sur la deuxième ligne de tram.
500 millions d’euros
Ce que devrait coûter la ligne 2 du tram qui reliera La Riche à Chambray-lès-Tours avec, évidemment, un passage par Tours en desservant les deux hôpitaux Bretonneau et Trousseau.
2025
L’année à laquelle cette deuxième ligne doit être mise en service.
42 000
Le nombre de voyages par jour en semaine et en période scolaire espéré pour cette deuxième ligne.
22
C’est le nombre de scénarios établis depuis 2016 pour cette nouvelle ligne de tram… Pour le maire de Tours Emmanuel Denis, « on a perdu trop de temps » et pour Wilfried Schwartz, président de la Métropole, « il est temps de se décider ». C’est pas faux.
Passage par Jean-Jaurès : le débat
Lors de la séance du conseil municipal, les élus de la majorité menée par Emmanuel Denis a rappelé sa volonté d’un passage du tram par la place Jean-Jaurès via une bifurcation, au lieu du boulevard Heurteloup. « Ce tracé permet de faire des économies, de préserver le patrimoine arboré pour Heurteloup et propose une opportunité pour la place Jean-Jaurès », s’est justifié Christophe Boulanger, conseiller municipal et vice-président de la Métropole en charge des mobilités.
Pour la majorité, c’est un kilomètre d’économies, soit 20 millions d’euros. De quoi, aussi, réinventer la place Jean-Jaurès et « redessiner un lieu de vie ».
L’opposition grogne
Autant dire que la présentation du tracé n’a pas fait l’unanimité dans les rangs de l’opposition. Elle dénonce « des changements substantiels ».
Christophe Bouchet, ex-maire de Tours, a également fustigé les choix de la majorité, s’insurgeant qu’elle « touche à l’ADN d’une ville ». Pour lui, il faudra une « adhésion large de la population ».
Concernant le boulevard Béranger, et faisant référence au « risque pour les platanes centenaires », Benoist Pierre (Les Progressistes) souhaite « une étude supplémentaire pour lever ce risque ».
Pour Emmanuel Denis, « si on rouvre des études, nous perdons deux ans ». Il assure qu’une grande vigilance sera de mise pour les arbres du boulevard.
Christophe Boulanger, de la majorité, poursuit : « On peut repositionner les fontaines en cinq ans, mais pas des arbres centenaires. Il faut faire des choix. »
L’avis de la population ?
La majorité municipale a promis de lancer une grande concertation pour la place Jean-Jaurès. Christophe Bouchet, toujours au front, veut un référendum local.
Bonus : la phrase qui pique
Elle vient de Christophe Bouchet, repérée par nos confrères de France Bleu. L’ancien maire de Tours a lancé à Emmanuel Denis : « Je ne vois pas beaucoup de cap à la municipalité dans cette tempête. Et je ne vois pas beaucoup de capitaine. » Et bim.
Bonus 2 : la réponse qui pique
Ce à quoi l’actuel maire a répondu : « Les polémiques, c’est vous qui les créez. S’il y en a un qui me cherche, c’est bien vous. Mais vous ne me trouverez pas. » Et bim.