Accessibilité : à Tours, "on souhaite accélérer sur ce sujet essentiel", dit Emmanuel Denis
Publié le 09-10-2024 07:22:36 Modifié le 09-10-2024 13:12:55
L'accessibilité, un travail de longue haleine. Le maire de Tours, Emmanuel Denis, décrit les actions et projets mis en place par la municipalité.
Emmanuel Denis, maire de Tours, ne s’en cache pas : « La ville est encore en cours de mise en accessibilité. On souhaite accélérer sur ce sujet essentiel, qui s’inscrit dans toutes nos politiques de mobilité. On ne peut pas être cohérent si on laisse de côté tous ceux qui sont en difficulté de mobilité, en situation de handicap. Faire des nouveaux trams, trains ou pistes cyclables n’a pas de sens si cela ne s’inscrit pas dans une réflexion sur l’ensemble des processus de mobilité. D’autant qu’en plus du défi climatique, le défi du vieillissement de la population est aussi face à nous. Donc les difficultés de mobilité vont aller en s’accentuant. »
Depuis 2020, la Ville de Tours a ainsi engagé 9 millions d’euros pour la mise en accessibilité des bâtiments publics, et le budget total d’ici à 2026 devrait atteindre 11,3 millions d’euros pour tout le mandat. Dans le cadre des agendas d’accessibilité programmée (Ad’Ap) mis en place partout en France, ce sont à Tours 37 bâtiments sur 66 qui ont déjà été rendus accessibles : le stade Tonnellé, le Conservatoire, l’Hôtel de Ville, plusieurs écoles, …
S’y ajoutent les travaux de rénovation de bâtiments qui sont l’occasion de les mettre aux normes : la nouvelle entrée du musée du Compagnonnage ou les travaux en cours à l’école Claude Bernard par exemple. Une enveloppe d’environ 100 000 € par an vient par ailleurs financer les places PMR et les aménagements de voirie, comme la nouvelle rampe d’accès à la guinguette.
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Enfin, si certains moquent l’intérêt de la municipalité pour les voies cyclables, le maire rappelle que ces travaux riment avec accessibilité : « Au fur et à mesure qu’on refait la chaussée, une rue, une piste cyclable, on en profite pour abaisser les trottoirs et rendre la ville plus accessible. »
Cela ne va pas sans éveiller la crainte des malvoyants, qui ont besoin de délimitations claires au sol entre chaussée et trottoir, et qui se fient à leurs oreilles pour entendre arriver les véhicules (difficile avec les vélos !). Il va donc falloir réapprendre à circuler ensemble.
Mais à la mairie comme dans les associations ou chez les urbanistes, on sait que le travail sera de longue haleine. Faute de budget suffisant, mais aussi car une grande partie du centre-ville est en secteur protégé ou sauvegardé. La préservation du patrimoine complique donc la mise en accessibilité des lieux. Bilan pour le maire de Tours : « Un travail long, nécessaire, mais pas simple. »
Emilie Mendonça
(Photo ouverture © Ville de Tours – F. Lafite)