Anecdotes insolites du monde de l'art : notre top 6

1. « Le Cri » de Munch volé en moins d’une minute…

Norvège, 12 février 1994. Tous les yeux sont braqués sur la ville de Lillehammer qui accueille la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d’hiver. Ceux des policiers aussi visiblement, puisqu’à 184 km de là, à Oslo, il n’y a personne pour s’inquiéter du Musée national où dort l’un des tableaux les plus célèbres du monde : « Le Cri », de Munch.

Pål Enger, ex-footballeur déchu, et son complice posent une échelle contre la façade du bâtiment et s’y introduisent à 6 h 30 du matin. Pas de policier, ni de gardien : les deux volent donc l’œuvre en cinquante secondes chrono… et laissent une carte postale avec cette inscription : « Merci pour la faible sécurité. »

2. … bis repetita

Rebelote dix ans plus tard ! Alors que le voleur Pål Enger dort en prison (son butin a été retrouvé entre temps sous sa table basse), trois braqueurs armés et cagoulés débarquent au Musée Munch d’Oslo en plein jour et dérobent l’autre version du « Cri ». En chapardant, en prime, « La Madone » du même artiste. Valeur combinée de deux œuvres : 83 millions d’euros.

Les trois hommes seront arrêtés, emprisonnés et les tableaux restitués deux ans plus tard.

3. Un trésor viking sous les pieds

Un beau jour de printemps 2024, Gustav Bruunsgaard, étudiant en archéologie de 22 ans, se balade par hasard à Elsted (Danemark) avec son détecteur de métaux. Son appareil se met à biper. Dans la pelletée de terre remuée par le jeune homme… un bracelet en argent. Il retourne quelques jours plus tard sur place et y déterre de nouveau, grâce à son détecteur, six autres bracelets.

Les experts tombent des nues : ces bijoux datent de l’ère viking et sont considérés comme « un trésor international exceptionnel des années 800 ». Gustav Bruunsgaard, probablement inquiet de la vengeance d’Odin et de Thor, a préféré offrir sa trouvaille au Moesgaard Museum.

4. Oh, la bourde !

Quarante-sept jours… C’est le temps qu’aura passé « Le Bateau » de Henri Matisse exposé dans le mauvais sens au MoMa de New York. Personne n’avait vu l’erreur !

Qu’on se rassure : en 2022, on s’est enfin aperçu que « New York City I », de Mondrian, était accroché à l’envers depuis à peine 77 ans. Il est désormais impossible de le remettre dans le bon sens sous peine de l’abîmer.

5. Un Caravage au grenier

En mars 2014, à Toulouse, le propriétaire d’une maison veut faire des travaux. Il essaye de dégager les combles. C’est là qu’il découvre, sous des matelas une huile sur toile datée de 1607 : « Judith et Holopherne », signé du peintre italien Le Caravage. Plein de crasse, il était là depuis des dizaines d’années.

Après cinq ans d’authentification et de restauration, il sera racheté par un milliardaire américain pour 96 millions d’euros.

6. Arrivederci la Joconde

Qui peut se targuer d’avoir réussi à voler « La Joconde » ? Pas vous déjà, puisqu’on ne peut pas lire tmv en prison. Mais Vincenzo Peruggia, oui ! En 1911, cet ouvrier italien en verrerie engagé par le Musée du Louvre se cache à la fermeture et embarque notre chère Mona Lisa au petit matin.

Il la gardera chez lui pendant deux ans, avant de contacter un marchand d’art florentin qui, lui, alertera plutôt la police. Dommage. Après 7 mois de prison, un passage par l’armée et un retour à Paris, Vincenzo ouvrira un magasin… de peinture.

Par Aurélien Germain