Autisme : témoignages à l'Aba

Publié le 25-11-2015 07:17:36 Modifié le 25-11-2015 07:17:36 Par tmv

Une personne sur 150 est atteinte d’autisme ou de troubles associés en France, ce qui représente un total d’environ 450 000 personnes. 3 enfants autistes sur 4 sont des garçons. Présentation de la méthode Aba par la directrice clinique nationale de l'association Agir et vivre l'autisme et témoignage d'un moniteur éducateur dans l'établissement Aba de Tours.

ABA, QU’EST-CE QUE C’EST ?

Ana Bibay, directrice clinique d’Agir et vivre l’autisme, explique la prise en charge Aba (Applied behavior analysis) ou analyse appliquée du comportement, dans les établissements du réseau national : « On observe et mesure les comportements de l’enfant pour déterminer sur lesquels on va travailler. »
L’objectif ? Augmenter les comportements appropriés, réduire les inappropriés et en enseigner de nouveaux. Par des techniques de renforcement, les éducateurs amènent l’enfant à développer des comportements souhaités : « Si un enfant crie pour obtenir un ballon, on lui propose une autre manière de le demander : comme répéter le mot « ballon », montrer une image ou faire un signe, selon ses capacités. S’il se remet à crier, on le guide pour remplacer le cri par le comportement approprié, ce qui lui permettra d’obtenir le ballon. » Si chaque enfant dispose d’un programme personnalisé, le travail est forcément axé sur les symptômes de l’autisme, comme le déficit de langage, le développement des centres d’intérêt ou la réduction des comportements répétitifs. « Nos établissements n’ont pas vocation à remplacer l’école, précise Ana Bibay. Nous nous efforçons de développer les comportements d’imitation et d’insérer l’enfant dans un milieu le plus ordinaire possible, afin qu’il progresse en prenant exemple sur ses pairs. »

MARC JACOB,
MONITEUR ÉDUCATEUR À L’ÉTABLISSEMENT ABA DE TOURS

« Dans notre travail, nous recherchons constamment la motivation des enfants. Je ne vois pas quel intérêt nous aurions à laisser seul dans son coin un petit, qui aurait alors des comportements stéréotypés (par exemple, secouer ses bras sans interruption). Nous les stimulons beaucoup, mais il s’agit d’une stimulation plaisante. Nous portons attention à leurs demandes. D’ailleurs, vu de l’extérieur, on pourrait croire qu’ils passent leur temps à jouer. C’est vrai que les enfants n’ont pas forcément l’impression de travailler. Et quand je vois les progrès qu’ils font, je suis convaincu par cette approche. »

Témoignages recueillis par Nathalie Picard

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