Baby Capoeira : alors on danse
Publié le 09-12-2016 08:12:41 Modifié le 05-04-2019 16:39:50
Avec son école Capoeira Mandara, Luiz Gonzaga Desa Junior enseigne les bases de cet art-lutte aux tout-petits, dès 3 ans.
Musique brésilienne sur fond de Pandeiro – une sorte de tambourin – chants portugais et uniforme blanc de rigueur. Luiz Gonzaga Desa Junior, 35 ans, a revêtu sa tenue traditionnelle : le cours de baby capoeira peut débuter. Au rythme de l’atabaque, un tambour de forme conique, c’est parti pour l’échauffement dans la salle de danse de l’avenue du Général de Gaulle, à Tours. Le Maître de Capoeira – un grade qu’il a acquis après 25 années de pratique – apprend les bases de cet art martial afro-brésilien aux tout-petits, dès 3 ans.
Lui-même a débuté « l’art-lutte » – comme il le définit lui-même – en 1987, au Brésil, avant de fonder son école en 2007, à Barcelone. La Capoeira Mandara est aujourd’hui présente dans 5 pays, dont la France, et a posé ses valises depuis cinq ans à Tours. Qu’est-ce que les enfants apprennent dans les cours de Capoeira, cette discipline héritée des esclaves et qui fut longtemps interdite par les colons au Brésil ?
« La coordination, l’agilité, l’endurance et l’élasticité, cite pour exemple Luiz Gonzaga Desa Junior. C’est aussi un bon moyen pour vaincre sa timidité et développer son sens artistique. Les enfants découvrent des notions de musique, de rythme – car il faut jouer la capoeira dans le bon tempo – ou encore de portugais. Je leur apprends, par exemple, à compter jusqu’à 10. »
Une fois les corps réchauffés, place à la Ginga. Un mot portugais qui signifie « jeu de jambe » et qui constitue le pas de base de la capoeira. Puis les enfants tentent la Meia-lua de compasso (soit, en version française, la demi-lune de compas), un coup de pied rotatif avec les mains posées au sol. Avant de s’essayer à différents enchaînements. « Les enfants jouent et apprennent en même temps, sourit Luiz Gonzaga Desa Junior. Il n’y a pas de rigidité dans l’apprentissage : il faut être patient et très pédagogue. » Et pas plus de 45 minutes. Attention, Ginga !
Flore Mabilleau