Chroniques culture : le retour de Stephen King, une sélection polars et le roman graphique "Contagion"

Publié le 28-03-2025 14:43:57 Modifié le 25-03-2025 14:51:46 Par Aurélien Germain

Le Roi est de retour ! Stephen King revient avec un sacré recueil de nouvelles. On vous parle aussi de la BD/roman graphique sur les virus et, enfin, une sélection de trois polars à dévorer au plus vite.

« Plus noir que noir » : le recueil de nouvelles de Stephen King

À chaque année, son nouveau Stephen King ! Après avoir enchaîné les parutions ces derniers temps à un rythme effréné, l’ultra-prolifique auteur américain revient avec un recueil de nouvelles, quatre ans après s’y être attelé avec « Si ça saigne ». Et quel plaisir de retrouver l’homme dans cet exercice où il excelle (« Danse Macabre » reste notre traumatisme d’enfance ultime), avec « Plus Noir que noir » (éditions Albin Michel).

Multipliant les styles et les genres, le dernier ouvrage de Stephen King emmène ses lecteurs/trices dans les tréfonds de l’âme humaine, revisite ses fantômes, va du surnaturel au paranormal, en passant par l’enquête policière. « Plus Noir que noir » suinte le thriller et l’horreur, c’est un concentré de tout ce que réussit au mieux Stephen King qui a toujours ce talent hors pair pour raconter des histoires.

Ici, qu’elles soient réduites à une dizaine de pages ou étalées sur 180 (l’excellentissime nouvelle « Le Mauvais rêve de Danny Coughlin »), elles captivent et ne vous lâchent pas d’une semelle. Douze récits, douze réussites, prouvant de nouveau que le romancier est le maître du storytelling et ne se cantonne pas qu’à l’horreur simple. Aucun doute là-dessus : King est toujours le Roi et le restera.

Aurélien Germain


La BD / roman graphique : « Contagion : quand l’homme empiète sur la nature »

« Contagion : quand l’homme empiète sur la nature » (éd. Marabulles) raconte la découverte, en 1999, du virus Nipah et à partir de ce socle, explique durant 128 pages captivantes les virus, leur histoire, leurs caractéristiques et actions. Tout y passe, des génomes au rôle de l’ARN messager, en passant par la propagation et les épidémies (coucou le confinement qui fête ses 5 ans).

Très bien mené, ce roman graphique de Pierre Bessière et Céline Penot est un parfait ouvrage de vulgarisation scientifique. Surtout, il met en lumière le rôle de l’homme. Car comme le dit l’un des personnages : « L’histoire du virus Nipah est l’exemple le plus frappant de comment l’empiétement sur la nature peut favoriser l’émergence de nouveaux agents pathogènes. » À bon entendeur…

A. G.


La sélection polars de la semaine

Triple dose de polars aux éditions Métailié avec tout d’abord « L’Iguane », où le maître incontesté du polar italien, Carlo Lucarelli, délaisse son genre préféré pour se lancer dans un thriller haletant. Ici, le méchant est vraiment très réussi, endossant l’identité d’une de ses victimes pour traquer celle qui l’a emprisonnée des années auparavant. La chasse à l’homme d’un côté comme de l’autre et les rebondissements successifs bien dosés et imprévisibles assurent quelques frissons garantis.

Avec « Tout va bien se passer », Leye Adenle nous entraîne au Nigeria, un des plus grands pays d’Afrique, où sectes évangélistes et mafias armées jusqu’aux dents essayent de se partager le gâteau. C’est bien sûr sans compter sur Amaka, avocate et justicière, qui va s’interposer dans une capitale apocalyptique et terrifiante. Un récit haletant avec des personnages maîtrisés et un scénario d’enfer. Une très belle découverte.

Enfin, l’Islandaise Lilja Sigurðardóttir signe avec « Noir comme la neige » un scénario exaltant entre trafic d’êtres humains, arnaques sentimentales et coups tordus. L’entrecroisement des différentes histoires, autour de la deuxième aventure de son héroïne Aurora, est un concentré de mécaniques sophistiquées avec ce qu’il faut d’humour ravageur et de noirceur.

Hervé Bourit

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