Loin d'être Looper
Publié le 21-11-2012 14:15:21 Modifié le 05-04-2019 16:33:25
Ce blockbuster intello, dans la veine d'Inception, est un régal d'action, de situations.
Sorti fin octobre, le film est projeté pour la première fois sur Tours en version original aux Studio. Une bonne raison d’aller voir ce blockbuster aux airs de film art et essai. Le réalisateur de Looper, Rian Johnson vient d’ailleurs du cinéma arty tendance festival de Sundance. En 2005, son premier long-métrage, Brick, mettait en scène Joseph Gordon Levitt en jeune lycéen détective. Cette fois-ci, le budget a changé. Pour Looper, il se compte en millions de dollars. L’acteur principal, lui, reste. Sauf que maintenant, Joseph Gordon Levitt donne maintenant la réplique à Bruce Willis. Difficile d’en dire plus sans révéler l’intrigue. Si, le contexte : le film se passe dans un futur pas trop lointain où la mafia a trouvé un moyen original de supprimer les témoins gênants et autres opposants. Elle utilise une machine à voyager dans le temps. Les loopers, ce sont ceux qui éliminent. Joe, fait partie de ces pistoleros du futur. Beau gosse, pas trop bavard, il exécute sans rechigner, met de l’argent de côté.
Rian Jonhson, avec Looper, se fait un nom parmi les réalisateurs de blockbusters intellos. Il s’inscrit dans cette lignée initiée par Christopher Nolan. D’ailleurs, Looper n’est pas sans rappeler Inception. Même scénario tarabiscoté, même direction d’acteurs (Di Caprio et Gordon Levitt apportent une certaine profondeur à leur personnage). Seule diffère la façon de filmer. Là où Christopher Nolan essaye de nouveaux plans, des cadrages hors-normes, Ryan Johnson reste très classique. N’empêche qu’il laisse du temps à son film. Les séquences silencieuses et les scènes lentes sont judicieusement insérées et donnent ce côté art et essai recherché par le réalisateur. Elles ont également le mérite de contraster merveilleusement avec les scènes d’actions qui prennent alors plus d’ampleur et de vitesse.
Hollywood est en train de nous habituer à un nouveau genre plutôt agréable : les blockbusters à l’esthétique radicale et avec juste ce qu’il faut de prise de tête. En allant dénicher Ryan Johnson, les producteurs confirment cette tendance. Divertir mais intelligemment n’est-ce-pas finalement le but ultime du cinéma ?
Catégories : Ecrans