Pierre-Guy Bichot : « Créer des vocations »
Publié le 03-06-2015 08:00:44 Modifié le 03-06-2015 08:00:44
Pierre-Guy Bichot est directeur des pépinières d’entreprises de Joué-lès-Tours et Tours-Sanitas. Entretien.
Vu le nom, Start’ère, c’est une nouvelle ère, un démarrage pour les jeunes patrons ?
Effectivement, c’est en partie cela. Cela sert d’envol pour les entreprises, c’est le coup de boost au démarrage. Les deux pépinières appartiennent à Tour(s)plus. La gestion est accordée au cabinet Interfaces (immobilier d’entreprise, NDLR). En fait, on accompagne dans le démarrage, le développement et l’installation.
C’est quoi, concrètement, une pépinière d’entreprises ?
Il y a trois volets. D’abord, le volet immobilier : avec Start’ère, on offre des tarifs préférentiels pour les jeunes entreprises ou celles en création. Elles sont prises une fois que leur dossier, passé en commission, est accepté. Le second volet, c’est l’accompagnement, le conseil : il y a une plate-forme de veille juridique, fiscale, commerciale, stratégique… Enfin, il y a le volet animation de ces outils, avec des ateliers, la mise en réseau de partenaires, etc.
C’est une ville dans la ville ?
Non, c’est plutôt une communauté d’entrepreneurs et on les incite à se mettre en réseau avec d’autres partenaires locaux, voire nationaux. On les prépare à leur sortie de la pépinière. On ne reste pas ici toute sa vie. Les start-up, ici, peuvent rester quatre ans maximum.
Comment ça se passe, au quotidien ?
Chaque entreprise est autonome. Chacune a accès à ses locaux, 24 h sur 24, sept jours sur sept.
Selon vous, c’est quoi une bonne ou une mauvaise start-up ?
Il n’y a pas de bonne ou mauvaise start-up ! Il y a juste un porteur de projet et une idée. L’entrepreneur doit se demander de quoi il a besoin côté technique, commercial, gestion, etc. avant de venir ici. Nous, on va regarder le modèle économique, comment il va générer de la valeur et surtout, la pérennité possible de l’entreprise. Certains projets sont refusés, car ils ne sont pas assez solides, il n’y a pas de réel marché et ils ne sont pas assez viables.
Vu l’état du marché du travail, c’est la bonne idée de lancer sa propre entreprise ?
Ici, il y a de nombreux profils : de jeunes sortis de l’école, des entrepreneurs en phase de reconversion, des profils cadre, managers… Les porteurs de projet ne sont pas créatifs par défaut, ils ne sont pas là juste parce que le marché du travail souffre.
Pourquoi se retrouve-t-on avec des pépinières d’entreprises ?
En raison de la volonté de se doter d’outils économiques pour les petites entreprises. Celle de Tours se situe près de l’A10 et de la gare ; celle de Joué à 3 minutes de la sortie du périph’, à 5 minutes de l’A10 et de l’A85. Les deux se trouvent au pied du tramway et ont un espace de coworking… Les pépinières d’entreprises apportent une vraie activité économique. Sur Joué-lès-Tours, aussi ! Ça peut créer des vocations. C’est un accompagnement à la carte.
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