Foodtruck écolo : Adeline Le Goix fait "son truc à part"
Publié le 15-01-2020 12:00:16 Modifié le 15-01-2020 12:03:12
#EPJTMV Toutes les semaines, Adeline Le Goix arpente Tours. À bord de son foodtruck « Mon truc à part », elle partage ses plats végétariens et ses valeurs aux quatre coins de la ville.
13 h 30. C’est la fin du service pour Adeline Le Goix dans son foodtruck. Il ne reste plus grand-chose dans son petit frigo. Elle vient d’intégrer à sa rotation le site de l’IUT Jean Luthier, à Tours Nord, tous les mardis midi. Nouvelle sur les lieux, elle ne se fixe pas encore d’objectifs de vente précis. « C’est un peu au petit bonheur la chance pour l’instant », indique-t-elle.
Avec son foodtruck, elle est présente depuis juin 2018 sur quatre emplacements : à la rédaction du journal de la Nouvelle République le lundi, à l’IUT de Tours Nord le mardi, à l’École de la Croix Rouge à Chambray le mercredi et à la fac de Grandmont le jeudi.
Au menu : muffins salés, soupes, quiches aux légumes… Tout ce qu’elle propose est végétarien. Et pourtant, elle ne l’est pas elle-même : « Pas besoin d’être végétarien pour réduire sa consommation de viande et de se sensibiliser à la cause. » Elle fait preuve de pédagogie en partageant avec ses clients son savoir sur les fruits et légumes de saison, comment les cuisiner et toujours avec le sourire.
Adepte de fleurs et plantes sauvages, elle les intègre au fur et à mesure à ses plats. En utilisant uniquement des produits issus de l’agriculture locale, elle « travaille avec des producteurs qui n’ont pas forcément le label bio mais qui s’engagent pour la valorisation de la terre et qui restent respectueux de l’environnement », explique-t-elle. Un réseau qu’elle avait commencé à développer bien avant, en s’investissant d’abord dans la vie associative, écologique, sociale et solidaire.
Écolo et humaniste
Cette ancienne éducatrice spécialisée a travaillé près de dix ans dans la prévention et la demande d’asile, tout en jonglant avec le milieu associatif. Lassée, elle décide de donner à sa vie un nouveau souffle.
Etant intolérante au lactose, se nourrir au quotidien lui revient cher. Pour réduire les coûts, elle passe son temps aux fourneaux. C’est l’élément déclencheur : « Je passais mes journées à cuisiner pour moi, alors autant cuisiner aussi pour les autres », résume-t-elle. Après un an d’hésitation, elle décide finalement de se lancer à son compte. C’est ainsi que « Mon truc à part » est né.
Toujours en adéquation avec son mode de vie authentique et simple, elle ne souhaite pas dégager plus de bénéfices que nécessaire. Son but ? « Pouvoir vivre dignement et rendre [son] activité pérenne. » On lui souhaite une affaire qui roule.
Texte : Alice Porcher et Théo Hesnard / Photos : Chadi Yahya – étudiants à l’École Publique de Journalisme de Tours (EPJT)