Gymnastique rythmique : par la grâce de Maëna Millon
Publié le 08-01-2020 08:09:39 Modifié le 06-01-2020 18:12:48
Elle apprend vite, très vite. Rencontre avec Maëna Millon, jeune prodige de la gymnastique rythmique.
La jeune Tourangelle, junior prodige de la gymnastique rythmique, est entrée en 2019 dans le grand bain des épreuves seniors. Autant le dire, à seize ans, elle apprend très vite.
Entraînée au Pôle national de gym rythmique à Orléans, sous la houlette d’Isabelle Jean et Snejana Maldenova, Maëna Millon a disputé l’an passé les championnats du monde à Bakou (Azerbaïdjan) dans trois des quatre épreuves de la discipline. Pour engranger de l’expérience.
Engagée pour le ruban, les massues et le cerceau, elle doit à un manque de régularité avec le ballon, cette entame… aux trois-quarts. « J’adore mon sport, confiait-elle il y a quelques semaines. C’est un des rares à pouvoir se pratiquer en musique.
Des médailles à tout va
Derrière un gros travail physique, il permet de véhiculer l’émotion. Avec chaque engin, on peut raconter une histoire. J’évoluerai en 2020 sur une musique bulgare avec le ballon, un morceau d’Oscar Benton pour les massues, et Carmen avec le ruban. » Dans une discipline dominée par les Russes et notamment les sœurs Averina (Dina et Arina) ainsi que les Israéliennes (Linoy Ashram), Maëna Millon sait tout le chemin qui lui reste à accomplir pour rejoindre l’élite mondiale.
Toutefois, ses belles prestations lors des épreuves de Coupe du monde 2019 (Minsk et Tartu) sans oublier ses performances aux championnats de France à Créteil, en avril dernier, où elle a pris la médaille d’argent (2e) au concours général et au cerceau, ainsi que le bronze (3e) au ballon, alors qu’elle rendait quelques années à la plupart de ses adversaires, lui ouvrent de belles perspectives.
Et si le visa olympique pour les JO de Tokyo, début août, ne devrait pas échapper à Kséniya Moustafaeva côté français, d’autres rendez-vous, comme les championnats d’Europe à Kiev, en mai, sont au programme de la Tourangelle… si elle parvient à décrocher son ticket lors des tests à l’Insep, début février.
Thierry Mathiot