Hobbit, no smauging

Publié le 18-12-2013 12:30:26 Modifié le 05-04-2019 16:32:17 Par tmv

La saga de Peter Jackson est de retour. Dix ans après le premier Seigneur des anneaux, voici le deuxième épisode des aventures de Bilbon le Hobbit.

 » Mais pourquoi les dragons sont méchants ? »

Bilbon Sacquet et les treize nains reviennent envahir les salles obscures. Dans ce deuxième volet des aventures du Hobbit, la petite bande va parvenir jusqu’à la Montagne solitaire, où se cache Smaug, le dragon avide d’or. Mais avant, ils devront affronter de nombreux dangers : des araignées velues, des elfes égocentriques, des orques sanguinaires. Ces monstres ne cesseront pas de poursuivre et de harceler nos amis, attaquant à plusieurs centaines, ce qui rend leurs défaites d’autant plus ridicules. La version 3D de ce film prend de l’intérêt avec la mort d’une de ces bêtes, dont la tête coupée vous parviendra en plein visage. Dégoûtant. Les paysages de la Nouvelle- Zélande apportent l’onirisme attendu de ce long-métrage. Quant aux batailles, elles sont épiques comme jamais. La plus impressionnante : une descente de tonneaux virevoltants dans un torrent, filmé façon jeu vidéo, elle devrait délecter les fans du genre et mêmes les autres. Dommage que Peter Jackson ait voulu adapter en trois films, un roman de 300 pages. Le résultat est parfois ennuyeux, souvent long. Par souci de prolonger le scénario original, une romance fait son apparition. Elle manque de logique et n’apporte rien d’intéressant. Au chapitre des bons ajouts, on trouve un dialogue mélangeant flatterie et tentative de survie, de plusieurs minutes, entre Bilbon et Smaug.
Peter Jackson introduit une bonne dose d’humour décalé à ses personnages. Par exemple, à l’affirmation « Je le fais en moins de deux » de l’un des nains, un autre répond « Fais-le en moins de un ! ». Le jeu des acteurs est assez bon, notamment Martin Freeman, l’interprète de Bilbon, dans ses paroles et surtout lorsqu’il porte l’anneau. Au fur et à mesure de ces séquences, le Hobbit est en proie au pouvoir de cet objet. Les spectateurs ressentent ce qu’il va advenir à celui qui le portera trop longtemps. Le lien avec le Seigneur des anneaux, dont l’histoire se déroule quelques décennies après, se poursuit avec quelques saynètes maladroitement intégrées à l’ensemble. Peter Jackson s’est forcé à créer un lien entre ses deux sagas. Les effets spéciaux sont, comme dans les autres adaptations des romans de Tolkien, de très bon niveau. Le dragon Smaug est détaillé, presque humain, non seulement dans sa réalisation graphique, mais aussi en tant que personnage. Ses dialogues et son comportement surprennent et on en redemande. L’histoire de ce deuxième épisode se termine brusquement, rappelant de cette façon que rien n’est terminé et que pour connaître la fin de cette adaptation, il faudra attendre encore un an.
 

Tags : ciné critique film hobbit la désolation de smaug Tours

Catégories : Ecrans

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