Intermittents du spectacle : « Nous sommes pour le dialogue »
Publié le 24-06-2014 12:45:42 Modifié le 24-06-2014 12:45:42
A l'approche des festivals de l'été, la colère gronde chez les intermittents du spectacle. Françoise Dupas est directrice du Petit Faucheux et déléguée régionale du Syndicat des musiques actuelles (SMA). Engagée dans le combat des intermittents, elle en explique les raisons.
Pouvez-vous faire un point sur la situation ?
Depuis la réforme de 2003, le régime spécifique de l’intermittence est retouché sans réponse satisfaisante. Nous sommes pour une réforme, nous savons qu’il faut faire des efforts. Mais il n’y a aucune négociation sérieuse et, tant du côté du patronat que des salariés, les forces en présence autour de la table à l’Unedic ne représentent pas le secteur culturel. Nous sommes pour le dialogue, mais le gouvernement donne des signaux négatifs et contradictoires. Le rapport de 2013 de Jean-Patrick Gille, député et médiateur, est excellent mais ses préconisations sont restées au fond d’un tiroir.
Quid des festivals cet été ?
Intermittents, permanents, employeurs, nous sommes tous main dans la main, c’est une situation exceptionnelle, un ras-le-bol général. Il est question de la culture en France, de la société que nous voulons. Menacer les festivals est le seul moyen que nous avons d’être entendus. Mais mobilisation ne veut pas dire annulation, ce peut être une sensibilisation du public et des pouvoirs publics. À Tours, lors du festival Tours d’Horizons du CCNT, comme à Orléans pendant l’Orléans Jazz festival, les équipes techniques et artistiques discutent et décident ensemble du mode d’action.
Que pensez-vous de l’idée de limiter le salaire des stars ?
C’est une proposition dans le cinéma, pourquoi pas ? Nous voulons plus de partage, de solidarité. On dénonce les parachutes dorés, alors il faut être logique.
Catégories : News