J'ai testé le mandarin
Publié le 24-02-2015 10:37:05 Modifié le 24-02-2015 10:37:05
Tester une nouvelle langue, quand on ne connaît ni l’alphabet, ni la langue, c’est comme se mettre à poil devant des inconnus. Il faut mettre la honte de côté et se lancer.
Je suis venue, j’ai vu et… je n’ai pas vaincu. J’ai essayé d’apprendre le mandarin, à l’institut Confucius de La Rochelle. J’ai entendu une langue subtile mais je n’ai pas réussi à la parler. N’allez pas croire que mon anglais ressemblant à « du chinois », je partais avantagée. C’est tout le contraire ! Et question intonation, le mandarin se trouve à des années lumière des imitations grossières de Michel Leeb. Si j’avais su… j’aurais sûrement été moins excitée au moment de m’embarquer dans cette aventure. Pour moi, pardon pour la référence, c’était mon « Rendez-vous en terre inconnue ». Sauf que, heureusement, j’étais seule. Sans micro, sans caméras, ni présentateur pour recueillir mon désarroi. Me voici donc un mercredi soir en route pour la Flash (Faculté des lettres, langues, arts et sciences humaines). Je pousse la porte de la salle de l’institut Confucius, aux Minimes. Les élèves sont là. Ils sont moins d’une dizaine. Le cours a déjà commencé et me voilà déjà remarquée. Je m’installe. On me parle ? J’écarquille les yeux. Un élève chuchote : « On vous a souhaité la bienvenue.» – Moi : « Ah ! D’accord. Merci ». On me file un bouquin pour suivre le cours. Je l’ouvre et tadaaam ! Les mots sont écrits en mandarin et traduits en… ANGLAIS, mon chinois à moi. L’élève à ma gauche, me demande : « C’est votre première fois ? » – Moi : « Euh, oui ». L’élève ajoute en rigolant : « Bah, bon courage ! »
Ma prof d’un jour s’appelle Yang Xi. Aujourd’hui, la leçon porte sur le voyage. Je comprends ça grâce aux dessins de la page du livre. On fait comme on peut. Premier défi : comprendre ce qui se passe autour de moi. La prof interroge les élèves. Je réprime difficilement mon envie de rire quand j’entends les premiers mots. Je ne capte rien hormis les prénoms à la fin des phrases. Les élèves répondent. Ils se renvoient les questions-réponses et moi, je suis les échanges de part et d’autre comme une spectatrice suivant du regard la balle d’un match de tennis ! Étrange sensation. Je suis là mais perdue, larguée et encore ce sont des euphémismes. Venue pour apprendre une langue orientale, me voilà totalement à l’ouest ! Seule dans ma galère, je suis épatée par mes camarades de jeu. Ils sont en 3e année d’apprentissage. On ne joue pas dans la même catégorie. Pourquoi sont-ils là ? Liliane évoque des raisons familiales : « Mon fils est marié à une Chinoise, elle ne parle pas français. Je veux pouvoir communiquer avec elle ». Marie-Jo est « allée en Chine et a désormais envie d’apprendre la langue ». Le cours s’achève sur une lecture générale. C’est le moment le plus drôle. La prof lit et nous répétons les mots écrits en phonétique. Je peux enfin me lâcher. Les élèves se marrent et moi aussi. Fin du cours. Bref, j’ai testé un cours de mandarin. Mais pour moi, c’est resté du chinois.
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