L'adjointe Cathy Münsch-Masset et son mari poursuivis pour détournement de fonds : procès le 8 février 2022
Publié le 29-11-2021 14:56:06 Modifié le 29-11-2021 14:56:06
L’adjointe PS Cathy Münsch-Masset est poursuivie avec son mari pour détournements de fonds au détriment de l’association pour handicapés Apajh37. Jugement prévu en février 2022.
Les faits
L’affaire qui a éclaté la semaine dernière fait grand bruit. Cathy Münsch-Masset, adjointe à la Ville de Tours et conseillère régionale PS, est poursuivie pour recel d’abus de confiance aggravé dans une affaire de détournements de fonds. L’élue est soupçonnée d’avoir bénéficié de fonds détournés par son mari, Guillaume Masset, directeur de l’Apajh37, cette association d’accompagnement d’adultes et de jeunes handicapés en Indre-et-Loire.
« Les investigations ont permis d’établir que Guillaume Masset avait assuré la direction générale de la structure à compter du mois de juin 2017 à la suite de son épouse Cathy Münsch-Masset », a indiqué le procureur de la République de Tours, Grégoire Dulin.
« Guillaume Masset, outre son salaire, encaissait sur des comptes personnels 24 chèques pour un montant de 350 600 € entre mai 2018 et novembre 2020, en établissant des fausses factures pour dissimuler ces détournements. Ces fonds transitaient en partie sur le compte joint du couple, afin d’assurer son train de vie et épurer d’importantes dettes. »
Guillaumet Masset aurait reconnu les faits, affirmant avoir agi seul. Cathy Münsch-Masset aurait contesté les faits de recel. Mais elle est soupçonnée d’avoir profité des sommes en toute connaissance de cause.
Placés sous contrôle judiciaire, tous deux sont convoqués au tribunal correctionnel le 8 février 2022.
Les points de vue
Tout de suite, la municipalité a pris les devants. Dans la foulée, l’adjointe a été suspendue de « ses délégations aux Solidarités, à l’égalité, à la cohésion sociale, à la santé publique et aux handicaps », a annoncé, dans un communiqué, le maire Emmanuel Denis.
L’opposition est montée au créneau : respectant évidemment « le principe de présomption d’innocence », elle parle d’un « fait inadmissible et choquant » (Benoist Pierre) et « de nouvelle catastrophique pour l’ambiance politique » et « d’affaire révoltante » (Christophe Bouchet). Le président de l’Apajh37, Jacques Biringer, s’est dit « trahi » et « sidéré » et souhaite porter plainte.
Avec pareille affaire, le prochain conseil municipal, prévu le 6 décembre, risque d’être animé.
Texte : Aurélien Germain
Photo : montage archives NR