Deux jours de Terres du son #2
Publié le 13-07-2014 13:54:04 Modifié le 05-04-2019 16:40:43
Notre chroniqueur Doc Pilot était aussi sur Terres du son, il nous raconte ce qu'il a vu, aimé, détesté...
1er jour
J’arrive en Ayo, la belle chanteuse aux petites chansons rustiques et animales, une femme si gentille, à désirer l’avoir pour amie, mais au final un show juste sympathique… Ayo oh Ayo oh Ayo ; non je ne sais ce que répondit l’écho… Des fois (souvent ?) ce n’est pas sur les grandes scènes que ce vit le meilleur ; ce soir sous chapiteau avec les marseillais de Nasser c’est la grande claque au cœur et à la gueule pour une sorte de dance-floor post-apocalyptique parfaite synthèse de multiples influences ( Kraftwerk, Cerrone, Captain Beefheart, PIL, Residents, New Order) pour aboutir à un style auquel adhèrent toutes les générations. Le show est à la hauteur de la musique, haut en couleur, énergique, cohérent, vivifiant : le groupe qu’il ne fallait surtout pas rater !!!… Après Woodkid c’est beau mais c’est tout, c’est parfait mais après ; ça se regarde comme un feu d’artifices, redevenus spectateurs d’une jolie prestation… L’ Ez3kiel Extended balance la bande-son d’un film en la nuit du bout du monde ; est ce de le jouer en extérieur ? On dirait l’orchestre un peu « stone » avec une impression de les voir descendre d’un nuage de fumée odorante… Je retourne vers Tours, le transformer de Lou Reed à fond dans l’habitacle… Levé aux horaires dans la musique des Temptations ; y’a des nuits où l’on dort peu tant nous travaille l’envie d’être au lendemain…
2e jour
Le ciel gris et bas reste menaçant… fait chier… En Touraine Soundpainting Orchestra Tribute to the Beatles pour user de la période psyché des fab four pour pousser loin la relecture en construction : la scène est pleine à craquer… Emotion et joie de voir enfin le Staff Benda Bilili, ceux du film avec leurs faiblesses physiques et leur force musicale : la danse est de mise sous l’humidité omniprésente… Barcella j’aime pas, j’y peux rien, j’aime pas; c’est pas ma came, au contraire de David Krakauer et son jazz rock mâtiné de culture juive, beau, technique, dansant et démonstratif, quatre adjectifs que l’on peut aussi coller à la nouvelle formation de Ben L’Oncle Soul, Monophonics, le tourangeau adossé à cette force de frappe semble indéboulonable et son spectacle chargé de bonnes vibes, à l’instar de celles dégagées par M, la star qui aime son public et lui confie sa passion pour mieux l’entraîner vers l’adhésion totale… Au Village gourmand Padawin en quartet pousse la barre de plus en plus haut… une autre journée s’annonce ; je suis impatient de voir Detroit, pas vous ?
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