Musique. Pour les groupes en voie de professionnalisation, rien de tel que les dispositifs d'accompagnement
Publié le 14-11-2024 10:00:54 Modifié le 14-11-2024 10:05:51
Gagner sa vie en musique, ça n’est pas aussi simple ! Nathan Aulin, au Temps Machine, aiguille les futurs pros pour les mettre sur de bons rails... et nous met sur la voie.
Tous en Scène et Jazz à Tours, les deux écoles de musiques actuelles de Touraine qui forment les futurs musiciens pros, leur donnent déjà des armes pour monter leurs projets et poursuivre leur rêve de devenir professionnels.
Au Temps Machine, c’est Nathan Aulin (à gauche sur la photo, avec Sulka à droite) qui joue le rôle du sensei, en tant que chargé d’accompagnement. Il reçoit une centaine de groupes par an, sur des rendez-vous ponctuels ou un suivi au long cours. « L’idée c’est de faire un diagnostic de leur projet : voir où ils en sont pour définir ensemble les étapes suivantes, et leur expliquer comment fonctionne le monde de la musique, qui est un milieu socioprofessionnel à part entière. J’essaie de les défaire de certains fantasmes pour leur faire comprendre la réalité du secteur, qui sont leurs interlocuteurs, les démarches à mener vis-à-vis du régime de l’intermittence du spectacle. »
D’autant que lorsqu’on lui demande ce qui revient souvent dans les préoccupations des artistes qui le consultent, Nathan n’hésite pas une seconde : « Ils sont dans le flou sur l’industrie de la musique ! Donc ils découvrent ce que fait le manager, l’éditeur, le bookeur, ou comment planifier une sortie de disque avec une stratégie de communication. »
Zoom sur les accompagnements
Le Temps Machine, Tous en Scène, Jazz à Tours… Pour les groupes en voie de professionnalisation, rien de tel qu’un petit coup de boost pour se lancer ! Ça tombe bien, ces structures locales ont créé au fil du temps des dispositifs d’accompagnement : Télescope pour Jazz à Tours, Coup d’Boost pour Tous en Scène, et à l’échelle de la Région on a le Propul’son ou encore les Inouïs du Printemps de Bourges, sans oublier le Suprême LTM du Temps Machine (photo ci-dessus).
Pour ce dernier, pas de candidature à déposer, c’est l’équipe qui choisit trois groupes qu’elle va accompagner sur des résidences, programmation, répétitions et actions culturelles. Pour les autres, il faut se porter candidat et croiser les doigts !
A la clé, des dates de concerts et du travail avec des pros (pour améliorer son live, enregistrer un EP ou gérer en coulisses la promo ou l’administratif par exemple). Pas de cigales au pays des artistes, mais des fourmis qui ne font pas que chanter tout l’été : pour devenir pro, en plus d’être bon musicien, il faut bosser sur bien d’autres terrains !
Emilie Mendonça / Photo : archives NR