Nicolas Bedin, la voix qui réveille les Tourangeaux

Publié le 07-11-2024 13:26:20 Modifié le 05-11-2024 10:31:32 Par Matthieu Pays

#VisMaVille Depuis cinq ans, Nicolas Bedin anime la matinale de France Bleu Touraine. Un sprint matinal dont il ne se lasse pas...

Nicolas court un marathon tous les matins. Tous les jours à la même heure, entre 6 et 9, quand la ville se réveille. Il court un marathon en trois heures, à la vitesse d’un sprint et toujours le sourire aux lèvres. Parce qu’à la radio, le sourire, ça s’entend.

Nicolas anime la matinale de France Bleu Touraine depuis cinq ans. Pour lui, le réveil sonne à 3 h du matin. C’est un peu le boulanger de l’info, Nicolas. Et il arrive à la radio avant 4 heures. À cette heure-là, ça va. Il n’a pas trop de mal à se garer aux Deux-Lions.

Là, au milieu de la nuit, il commence à organiser sa matinale, avant la conférence de rédaction de 5 h 15 où toute l’équipe se retrouve. « C’est un moment important. On choisit les sujets d’interactivité, l’ordre des sons… Le déroulement de la matinale ne change pas mais son contenu, lui, est réinventé tous les jours. » Nicolas n’a plus, ensuite, que quelques minutes pour écrire les lancements ou les pieds (le petit mot qu’il glisse à la fin d’une chronique) qui lui manquent.

Quelques instants de calme avant la tempête pour écouter, aussi, tous les sons qui seront diffusés au cours de la matinale. « Découvrir des choses au moment du direct, ça n’existe pas ! » sourit-il. Puis, quand 6 h pile s’affichent à l’horloge du studio, c’est le tunnel qui commence. Nicolas se met en mode « direct ».

Dans une oreille le son de Paris, dans l’autre celui de sa matinale tourangelle, devant lui des écrans où tous les éléments à venir s’empilent et où il peut lire à l’avance tout ce qui sera dit à l’antenne. Il jongle avec tout ça, Nicolas. Toujours un oeil sur le technicien en face de lui, avec qui tout se construit en flux continu. « J’ai », « Je n’ai pas, on vire », « Attention, 5 secondes ».

Et toujours un mot, quand la lumière rouge s’éteint, pour rassurer l’invité de 8 h 20 qui, parfois, n’en mène pas large ou pour blaguer avec le chroniqueur mal réveillé. « C’est très important pour moi que tout le monde soit là, en direct. Ça donne une matinale beaucoup plus vivante et proche des auditeurs. Et puis, la matinale, c’est vraiment une équipe, quelque chose de collectif. »

C’est cette adrénaline qui l’anime. « C’est assez usant, à la fin des trois heures de radio, on est tous assez rincés, mais le fait de créer quelque chose, en direct et sans filet, c’est vraiment très stimulant. » 8 h 30, la matinale glisse tout doucement vers des sujets plus magazines, la tension retombe un peu. Patrick, à la régie ce jour-là, ouvre les volets du studio. La pâle lumière du matin s’invite dans la pièce. La bulle de la matinale s’évapore peu à peu.

L’animateur de la première émission de la matinée arrive dans le studio. Nicolas lui cède sa place. Un dernier lancement, un passage d’antenne, un ultime sourire (à la radio, ça s’entend). C’est fini pour ce matin. Et, après ça, Nicolas s’offre une petite heure de sport, du vrai, pour décompresser.

Matthieu Pays

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Catégories : Culture News

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