Plongée dans le métier d'avocate en droit du travail

Quand on dit avocat, on pense robe noire et palais de justice, on pense effets de manche et grandes plaidoiries. Le quotidien de Florence Basque-Delhommais est bien différent. Tellement différent qu’elle a parfois l’impression de ne pas exercer le même métier que ses confrères qui plaident dans les affaires criminelles que l’on suit au journal télévisé.

« Mon travail à moi se passe beaucoup plus en amont, dans le conseil et l’accompagnement, justement pour éviter l’apparition du conflit », explique-t-elle. Florence a choisi le droit du travail, une spécialité un peu méconnue du grand public mais essentielle, puisqu’elle concerne tout le monde, tous les jours, salarié, employeur, travailleur indépendant…

Dans son cabinet de l’avenue de Grammont, fenêtres ouvertes sur la ville, il est question de temps de travail, de licenciement, de harcèlement, des petits et des grands sujets qui rythment nos vies en entreprise.

Et l’enjeu, pour l’avocate, c’est d’aider l’employeur à rester en conformité avec le droit du travail, pour prévenir les litiges ou les solder s’il a été impossible de les éviter. Si les points juridiques se recoupent, les circonstances et le contexte sont toujours différents. Pas une affaire et pas une entreprise ne ressemble à une autre.

« Ce sont des sujets assez techniques, bien sûr, mais il y a aussi une réelle proximité avec les personnes que j’accompagne, détaille-t-elle. Je suis très disponible pour mes clients car en tant qu’avocate conseil en droit du travail, on passe moins de temps au tribunal que les autres avocats. »

Cette disponibilité, elle est indispensable pour Florence qui doit être en capacité de réagir très vite à une demande d’un client, dans le cas, par exemple, d’un accident du travail. C’est cet aspect de conseil et de service qui lui tient particulièrement à cœur. Accompagner des personnes sur le terrain mouvant du droit du travail, qui évolue au fil des majorités parlementaires et des inflexions de la jurisprudence, poser le cadre pour que les relations restent sereines et apaisées dans l’entreprise, c’est tout l’objectif.

« Souvent, en dehors des périodes de conflit, les gens hésitent à demander un conseil à un avocat. Ils se disent que cela va leur coûter de l’argent et ne voient pas toujours ce que cela peut leur apporter. Mais notre rôle est là, justement : prévenir, poser les conséquences possibles d’une décision, expliquer le cadre légal. C’est un rôle méconnu mais essentiel de notre profession. »

Pour prolonger encore cet aspect, Florence consacre une bonne partie de son temps à la formation. Tous les deux mois, elle organise des sessions d’une demi-journée où employeurs et DRH viennent se remettre à niveau sur un point précis. De l’humain, du contact, de l’échange, du dialogue toujours…

Matthieu Pays