Terres du son 2014... c'est parti ! #1
Publié le 12-07-2014 16:01:06 Modifié le 05-04-2019 16:40:43
Vendredi 11 juillet, on était au lancement du festival tourangeau le plus populaire. On vous raconte ce premier jour ?
De grosses gouttes de pluie s’explosent sur le capot des voitures qui foncent sur la route de Monts. Malgré quelques embouteillages pour ce jour de départ de vacances, la route vers le domaine de Candé n’est pas bondée en cette fin d’après-midi. Il y a de la place sur le parking. Les basses provenant des scènes, juste de l’autre côté de la barrière, tambourinent à leur tour sur le pare-brise. William Mc Anuff a déjà commencé, sans se préoccuper de la météo. Les nuages semblent bien réagir aux vibrations jamaïcaines.
Même site que l’année dernière, sur les dessus du domaine, la crainte d’un déluge comme en 2012 se retrouve sur les accoutrements des festivaliers : ponchos, bottes, kway… Ayo, elle, verse dans le mysticisme. Une voix pleine de miel, elle lance des regards aux cieux, comme si la chanteuse avait enfin trouvé la vérité. Décevante, sa voix se perd dans les limbes quand elle donne dans la soul sirupeuse. Elle est beaucoup plus intéressante dans ses tentatives hip-hop. Heureusement que son batteur est un bûcheron talentueux tout en funk et en groove. Alors quand la chanteuse allemande prend sa place pour entamer un mélodie édulcorée, la coupe est pleine : on se dirige vers le stand de burger pour pouvoir tenir la soirée. Et se préparer à Nasser. Le groupe de rock de la soirée. Celui qui va vraiment lancer cette édition. Le trio n’y va pas par quatre chemins : grosse basse au synthé analo, guitare criarde et un chanteur/batteur de folie, prêt à mouiller la chemise. Les corps se mettent à danser sur les rythmes binaires, Nasser fait le grand écart entre électro-clubbing et rock garage. A une centaine de mètre, le duo des Cats on trees débutent leur prestation sucrée-amer. C’est beau sur scène, plein de triangles et de lumières. Mais c’est à peu près tout. Petit instant de malaise, une partie du public n’est pas dupe : on a l’impression d’assister à une pâle copie de The Do. Nous, on retourne à Nasser pour profiter une dernière fois de leur énergie.
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22 h 45 : celui que tout le monde attend se fait désirer. La nuit est bien tombée, des spots agressifs aveuglent les festivaliers, un beat de rap fait monter la sauce. Woodkid monte sur scène. La violence des tambours et des cuivres alternent avec sa voix de basse mélancolique. L’égérie de la nouvelle french touch jubile de revenir en France, après avoir beaucoup travaillé aux Etats-Unis. La démesure outre-atlantique se ressent beaucoup dans ses jeux de scène, dans l’énorme écran qui balance des images sacrées, de squats… Spectacle total où vous en avez pour votre argent. Une prestation magnifique. L’heure tourne, ses mélodies font avancer le temps, un autre dilemme se présente : Ezequiel ou St Lô ? On passe vite voir les Tourangeaux qui restent un peu trop coincés dans leur univers de poupées mécaniques, même si leur talent est toujours au rendez-vous. A minuit, on a envie de fureur, de danse, de prendre du bon temps et de garder l’esprit éveillé. St Lô tente de faire réagir les festivaliers un peu engourdis. Rap, électro, soul, funk, les influences s’entrecroisent, se brouillent entre elles, se répondent. Un bon groupe qui représente l’éclectisme de la programmation de ce Terres du son 2014.
Dernière surprise de la soirée, Breton, on les avait déjà vus au Temps Machine il y a deux ans. A l’époque ces jeunes anglais surprenaient par leur rock nouvelle génération, entre rage contre la société malade et lignes de basses groovy. En quelques années, et un deuxième album, Breton persiste à montrer sa furieuse envie de faire danser les foules. Le son de la grosse caisse de la batterie ressemble plus à un beat de boîte à rythme que d’un repère pop. Les musiciens s’échangent la basse, la guitare, les synthés, ils se déhanchent sur scène jusqu’à l’extrême. Roman Rapak, le chanteur, manque un bout de marche et se retrouve les deux pieds en l’air. Pas grave, le loulou remonte sur ses guibolles. C’est bon de voir un prestation où tout peut déraper, où les musiciens ne prévoient pas, ne calculent pas, donnent tout ce qu’ils ont, même si une partie de la foule s’en ai déjà allée.
Le reste de la programmation ? Les groupes de samedi et dimanche par ici.
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