Tramway : que pensent les Tourangeaux de la deuxième ligne ?
Publié le 05-11-2024 09:55:42 Modifié le 05-11-2024 09:55:42
L’enquête publique concernant la future ligne B du tramway est fermée. Les contributions des habitants montrent que le projet est encore loin de faire l’unanimité.
Les faits
Pendant un mois, les citoyens ont pu s’exprimer et donner leur avis sur la deuxième ligne de tramway, dans le cadre de l’enquête publique (lire ICI). Et preuve que le projet intéresse les Tourangeaux (et fait causer !), elle a enregistré 1 117 contributions, contre 507 à l’époque de la première ligne.
Des points qui divisent
Force de constater qu’en lisant les remarques sur le registre numérique, le chantier de la ligne B a déjà son lot d’opposants. En premier lieu, en raison du coût – plus de 550 millions d’euros – un point que la Chambre régionale des comptes avait déjà évoqué en juillet 2024. Dans les contributions à l’enquête publique, une habitante parle ainsi « d’un très beau projet, mais qui coûte très cher. Je m’interroge sur la capacité de la Métropole à le financer et je crains une augmentation des impôts ».
Autre point qui divise, le trajet jusqu’à La Papoterie à Chambray-lès-Tours. Dans le registre, cette partie du tronçon a fait réagir (en bien… et en moins bien). Le sujet est, d’ailleurs, sujet à débat y compris entre le maire de Chambray qui défend mordicus ce tracé, et l’édile de Saint-Avertin qui soutient depuis longtemps que le prolongement du tram après le CHU Trousseau serait une erreur.
Au rayon des doléances, on constate aussi que de nombreux habitants ont tour à tour déploré : l’absence de passage par Saint-Pierredes- Corps, les répercussions sur la circulation et les commerces pendant les travaux, et le tracé par le boulevard Jean-Royer. Le Collectif boulevard Jean-Royer fustige notamment « l’abattage de l’alignement de 60 arbres », « la suppression de 300 places de stationnement » ou encore le bruit engendré par le passage du tramway.
Et maintenant ?
Évidemment, l’enquête publique a tout de même fait ressortir des avis positifs et des soutiens qui notent l’importance de « développer les moyens de transports publics », « une deuxième ligne qui vient parfaitement s’intégrer à la ligne A, dont le succès est indéniable » ou que « ces nouveaux services contribueront à réduire le trafic motorisé en ville et donc favoriseront aussi les modes actifs, indispensables à la réduction des gaz à effet de serre ».
Reste désormais à attendre l’avis rendu par le commissaire-enquêteur et ses conclusions. La mise en service de la ligne B est quant à elle toujours espérée pour 2028.
Aurélien Germain
Photo : archives NR