Un petit tour avec Christophe Girardet et la déchèterie itinérante "Tri Mobile"
Publié le 09-11-2023 12:10:15 Modifié le 07-11-2023 11:16:01
#VisMaVille Christophe Girardet gère la Tri Mobile, la déchèterie itinérante de Tours Métropole. Avec son camion, il va à la rencontre des habitants, collectant les déchets recyclables et renseignant sur le tri.
Le vent souffle sur le carreau des Halles de Tours ce jeudi après-midi. Peu importe les conditions météo, Christophe Girardet et son collègue de la Métropole installent leur stand, bricolant des astuces pour que leurs prospectus et panneaux d’informations ne s’envolent pas.
Depuis 2015, la Tri Mobile sillonne tous les matins et après-midis de la semaine les marchés et les places clés de la métropole, à Tours et alentours, collectant tout sauf les gros encombrants, gravats, déchets verts et produits toxiques.
Aujourd’hui, le camion fait étape durant deux heures trente aux Halles, des habitants du quartier semblent des habitués et s’arrêtent volontiers déposer piles, ampoules, vêtements, lunettes et petits appareils électriques endommagés. « Vous pouvez prendre cette vieille poêle aussi ? Oh, je vous aime vous ! », lance une mamie taquine aux deux collecteurs.
Depuis le mois de septembre, Christophe Girardet est devenu le responsable de ce service itinérant de collecte des objets usagés de la Métropole, choisi par sa direction pour son « dynamisme et son sens de la communication ». Cet ancien commerçant, qui a exercé durant 15 ans comme pâtissier d’apprenti à patron, adore échanger avec les visiteurs de passage.
« C’était aussi ce que j’appréciais lorsque je travaillais en déchèterie juste avant, donner des renseignements, apporter de la joie de vivre en plaisantant aussi. Les gens sont contents de nous voir car nous sommes un service de proximité. »
En effet, Christophe Girardet observe que nombre de personnes âgées, de personnes en manque de mobilité ou n’ayant tout simplement pas de voiture, fréquentent la Tri Mobile. Par ailleurs, les habitudes changent. « Avec le télétravail, nous avons aussi beaucoup de jeunes qui viennent déposer leurs objets en journée à Velpeau et place de Strasbourg. Ce sont d’ailleurs deux lieux qui marchent fort, jusqu’à 200 personnes par passage à Velpeau. D’autres endroits sont moins fréquentés, il faut le temps de se faire connaître », souligne l‘agent du tri.
Actuellement, les questions autour de l’obligation de compostage en 2024 fusent. Les consignes de tri ne cessent d’évoluer, ce qui renforce la mission pédagogique de Christophe. « Dans chaque département, c’est différent. De plus en plus d’objets sont devenus recyclables, alors il est difficile de s’y retrouver, mais cela tend à s’harmoniser avec l’Ademe qui chapeaute tout ça », explique Christophe Girardet.
Pour lui, le tri fait partie de son ADN. « Mon père était agriculteur et a toujours trié à la ferme, dès les années 60. » Ce n’est peut-être pas tant un hasard si cet ancien pâtissier, titulaire d’un BEP passé au lycée agricole de Fondettes s’est reconverti dans le secteur. « Au début c’était un choix financier, j’ai intégré la fonction publique la boule au ventre après mon aventure en pâtisserie, mais aujourd’hui je suis ravi de travailler dans l’environnement. De voir les gens satisfaits du service que nous apportons, c’est ce qui compte. »
La collecte terminée, Christophe Girardet et son collègue remballent le stand, direction la déchèterie pour décharger la collecte en seulement 20 minutes.
Texte et photos : Aurélie Dunouau