Alice Mitard sur la piste aux étoiles
Publié le 13-09-2019 08:19:04 Modifié le 10-09-2019 10:23:40
Déterminée et motivée, Alice Mitard l'est assurément. Rencontre avec une championne.
Avec son gabarit de poche (1,56 m ; 47 kg), on aurait pu la deviner acrobate ou funambule, faisant le spectacle dans un cirque, sur la piste. Raté ! C’est sur une autre piste, d’athlétisme celle-là, que la jeune Tourangelle (21 ans) brille depuis une dizaine d’années.
Et si la saison estivale s’est déroulée, pour elle, entre hauts et bas (vice-championne de France espoirs sur 3 000 m steeple ; 14e place sur 1 500 m en élite, quelques semaines plus tard), Alice reste déterminée.
« Même si les mondiaux d’athlé n’ont pas encore eu lieu (Doha, 27 septembre-6 octobre), le travail a repris avec les cross qui se profilent. Je suis encore en espoirs et j’espère de nouveau briller aux championnats de France (titrée en 2018, elle a fini 3e en mars à Vittel) et puis aussi améliorer mon classement aux championnats d’Europe (35e en 2019). La saison dernière n’a pas été décevante, ajoute-t-elle. Avec Guy Recouderc, mon entraîneur à l’A3T, on a modifié des choses. J’ai commencé une nouvelle discipline (3 000 m steeple). J’ai une totale confiance en lui. »
« J’ai besoin de m’ouvrir l’esprit »
Alice Mitard n’est pas seulement une athlète au grand potentiel. Elle poursuit également ses études avec enthousiasme. « J’ai obtenu ma licence en biologie à la Fac de Tours mais cette dernière année a été compliquée pour conjuguer mon cursus avec l’athlé. »
Depuis début septembre, la demi-fondeuse a pris un virage. « J’ai toujours voulu être prof, instit’. Et cette année, j’ai intégré l’Institut universitaire de formation des maîtres (IUFM), à Fondettes. J’ai besoin de m’ouvrir l’esprit et de me projeter vers d’autres centres d’intérêts. » Ça se comprend, quand on s’entraîne 6 ou 7 fois par semaine…
Thierry Mathiot
LE SOUVENIR
« C’EST TOI LA CHAMPIONNE ? »
« Avant de présenter mon dossier à l’IUFM, j’ai effectué quelques stages d’observation en école primaire, pas loin de chez moi, à Tours », raconte Alice Mitard. Elle était attendue avec curiosité par les jeunes élèves. « Un petit est venu me voir en me disant : “C’est toi la championne ?” », se souvient-elle.