Aucard de Tours en un quart de seconde
Publié le 25-05-2016 07:16:09 Modifié le 05-04-2019 16:39:58
Tonton Roger ne comprend pas votre amour pour Aucard ? Mamie Pierrette a du mal à imaginer le bien que ça fait quand vous secouez votre tignasse et remuez du popotin au fameux festival ? Voilà quelques infos à ressortir, histoire de briller au repas de famille.
PLUS D’UNE CENTAINE DE BÉNÉVOLES
« On a 150 bénévoles, contre 600 pour Terres du Son par exemple. Ce qui fait que, du coup, tout le monde cohabite à Aucard : bénévoles et artistes mangent ensemble. C’est vraiment une bonne ambiance », rappelle Enzo, le big boss responsable de la prog’ du festival.
PETIT EST DEVENU GRAND
On prend la machine à remonter le temps : nous sommes le 21 juin 1986. Lana Del Rey fête ses un an (et pan, le coup de vieux), Coluche est mort deux jours plus tôt, le groupe Téléphone s’est séparé 2 mois auparavant, la mode est aux choucroutes sur la tête. Bref, tout va mal. Fort heureusement, Aucard lance sa 1re édition. Au menu ? 12 groupes, pendant 12 h, pour un budget de 12 000 francs.
L’Île Aucard accueille les concerts mais au fil du temps, les festivaliers affluent. De plus en plus nombreux. Aucard devra donc déménager. Maintenant, la Gloriette et le festoche semble indissociables. Le succès, aussi.
LIBERTÉ J’ÉCRIS TON NOM
On sait, on sait : Aucard, c’est un mélange de concerts, de découvertes, tout ça tout ça. Mais ce qui plaît, surtout, pendant ces cinq jours, c’est un état d’esprit propre à Radio Béton et plus globalement à Aucard. Bref, un vent libertaire tout simplement, aussi bien dans la musique que dans l’ambiance.
Un esprit de contestation aussi, comme à Béton qui se retrouve tant dans la colonne vertébrale du festival (l’an dernier, le thème était Ni Dieu, ni maître…) que dans la prog’ (oubliez les gros groupes commerciaux, racoleurs et qui copulent un peu trop avec le playback). Et quand on y pense, le festival Aucard est né en 1986, suite à une interdiction d’émettre de Radio Béton. Liberté et contestation, qu’on vous dit.
MOT D’ORDRE : DIVERSITÉ
On le disait : à Aucard, vous pouvez zapper les grosses variétoches un peu mièvres. Ici, le leitmotiv, c’est de proposer une diversité musicale et même au niveau des têtes d’affiche. Le festival a pu voir passer, au cours des années, Tryo, Ez3kiel, Les Ogres de Barback, Guerilla Poubelle ou encore Atari Teenage Riot. Pour l’anecdote, ces derniers avaient d’ailleurs voulu une certaine marque d’eau avec zéro nitrate, une loge individuelle excentrée sans aucune fumée de cigarette. Ça vous la coupe ? Non ? Tant pis, c’est cadeau.
LE MONDE EST FOU
Aucard, c’est l’occasion de faire la fête pendant 5 jours. C’est aussi la possibilité d’assister à des choses plutôt… étonnantes. En 1999, le musicien Jean- Louis 2000 a débarqué en hélico. Un périmètre de sécurité est installé, le public, lui, n’est au courant de rien. Jean-Louis 2000 descend sur le site, escorté par des gardes du corps et une infirmière. Il fend la foule, monte sur scène et balance du Boney M. Normal.
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