Aucard, Debout sur le zinc : « Vous allez passer de bons moments avec nous »
Publié le 20-06-2017 11:08:32 Modifié le 20-06-2017 11:08:32
Debout sur le zinc, c'est un groupe de rock alternatif de sept personnes qui existe depuis 20 ans. Il était à Aucard de Tours vendredi dernier. Tmv a discuté avec deux membres du groupe : Simon Mimoun et Thomas Benoît juste avant leur concert. On peut vous dire qu'ils sont chouettes.
On connaît forcément Debout sur le zinc de nom. Mais musicalement c’est quoi ?
Simon Mimoun : On se veut décalé. Tout ce qu’on écrit est une histoire de sentiments. On veut s’exprimer à travers nos chansons. On était influencé par la musique anglo saxonne, comme Radiohead par exemple.
Thomas Benoît : On veut faire revenir sur la scène le rock alternatif, du traditionnel, du yiddish, de l’accordéon, du violon, du saxo et tant de choses ! On mise sur le français et les instruments acoustiques. En live, on veut juste dire : vous allez passer de bons moments avec nous.
Et sur scène ?
T. B. : Notre public, en majorité, a le même âge que nous. Ils nous ont suivis en fait. Et ça c’est une fierté ! Debout sur le zinc a la capacité de conquérir des gens par la scène. On nous dit souvent après les concerts que le public a aimé notre prestation même s’il ne nous connaît pas. Mais si on arrête la scène, on peut potentiellement disparaître. C’est ce qui nous fait exister. Je suis arrivé il y a 3 ans dans le groupe (NDLR : le groupe a connu des recompositions). Je pense qu’on a un a priori lorsque l’on va voir Debout sur le zinc. On dit toujours que c’est festif. Mais dans la musique et les textes, en fait, ça ne l’est pas. Ce que je retiens c’est la bienveillance du groupe et la générosité sur scène. Les messages passent ! C’est toute la force de ce groupe. Moi, c’est ce qui m’a frappé !
Après 20 ans, on ne se lasse pas ? On ne stresse plus ?
S. M. : Je suis toujours stressé avant de monter sur scène. Mais je ne m’en lasse pas. Jamais. De toute façon, tu ne peux pas te lasser face à des gens qui te sourient. Les gens qui viennent nous découvrir sont sensibles et intéressés par notre musique. On donne toute notre énergie et ce sont ces sourires que l’on retient. Tout notre concert est rempli d’émotions.
Justement après 20 ans, 2 000 concerts et 9 albums sortis, vous devez rencontrer des difficultés ?
S. M. : On est face aujourd’hui à un désintérêt des journalistes mais aussi des programmateurs. Mais pas du public ! On doit toujours avoir une actu pour être suivi. Les programmateurs veulent du nouveau. Donc on tourne tout le temps, on fait des albums tous les 2 ans. C’est le cycle infernal de la tournée ! Parfois j’aimerais prendre 4-5 ans pour peaufiner l’album. Mais en même temps cette contrainte, me pousse à écrire et à sortir quelque chose de nouveau en peu de temps. Le fait de ne jamais avoir été à la mode, dans cette nouvelle vague de la musique, a permis à Debout sur le zinc d’exister dans le temps.
Comment expliquer que votre groupe ait toujours gardé le même esprit ?
S. M. : Je pense que nous sommes un groupe spécial. On s’aime et on s’écoute. On reste attentif aux autres. Les moteurs et les freins dans un groupe c’est ce qui fait avancer dans le bon sens finalement.
Dans quelques instants, vous allez jouer sur la scène d’Aucard (NB : l’interview a été réalisée le 16 juin). Vous étiez programmés l’année dernière, mais à cause des intempéries les concerts ont été annulés. Qu’est-ce que ça vous fait de revenir après la déception de l’année dernière ?
S. M. : L’année dernière on a renoncé à notre cachet. Aucard nous a reprogrammés cette année. On est très heureux de revenir !
T.B. : J’étais dégoûté l’année dernière de ne pas pouvoir jouer. C’est terrible ce qu’il s’est passé pour ce festoche. C’est un festival incroyable qui se bouge le cul. La programmation me réjouit, y a de tout. Je ne peux que tirer mon chapeau.
Propos recueillis par Philippine David