Coronavirus : psychose et parano
Publié le 09-03-2020 13:30:01 Modifié le 09-03-2020 13:30:01
Alors qu’un 5e cas de coronavirus a été relevé en Indre-et-Loire lundi, la psychose s’installe jusque dans les rayons des supermarchés. La préfète rappelle qu’il ne faut pas céder à la parano.
Les faits
L’Indre-et-Loire compte désormais 5 cas de coronavirus (à l’heure où nous mettons sous presse, le 9 mars). Dix-sept malades sont recensés en Région Centre-Val de Loire, d’après l’Agence régionale de santé (ARS). Rien d’alarmant, leur état de santé n’inspirant pas d’inquiétude. Pourtant, comme partout en France, la psychose gagne du terrain à Tours et dans le département.
Il y a quelques jours, un passage à Auchan-Saint-Cyr (voir photo) ou aux Atlantes suffisait pour s’apercevoir que certains rayons étaient dévalisés, notamment au niveau des pâtes et des conserves. « J’ai aussi encaissé une cliente qui venait d’acheter… 27 flacons de gel hydroalcoolique ! », nous a confié une hôtesse de caisse. Côté pharmacies, produits pour se désinfecter les mains et thermomètres partent comme des petits pains.
Dans le monde du spectacle, le stress guette. Début mars, la jauge du Japan Tours festival avait été restreinte. Désormais, des dates sont annulées ou reportées. À Tours, Dadju qui devait se produire devant 6 000 personnes ce 14 mars se voit repoussé au 29 octobre au Parc expo.
Le contexte
Cinq cas en Indre-et-Loire, 7 dans le Loiret et 5 en Eure-et-Loir : les chiffres peuvent évoluer d’ici notre parution, évidemment, car le CHU de Tours recense une quinzaine de cas suspects par jour. Lundi, le gouvernement français a annoncé interdire tous les rassemblements de plus de 1 000 personnes (sauf manifestations, concours et recours aux transports en commun).
Le point de vue
« Il n’y a pas, à cette heure, d’inquiétude », a tenu à rappeler la préfète Corinne Orzechowski, dans une interview à la NR, en faisant référence aux cas détectés dans le département. Soulignant que ce n’était « pas grand chose » si on le comparait « au nombre de personnes malades de la grippe », elle précise tout de même que la situation peut évoluer.
Enfin, concernant la psychose et les rayons dévalisés, Mme Orzechowski dit : « Je comprends que les gens puissent être inquiets et prévoyants. Aujourd’hui, on se prépare à tout, parce que l’information est répétée en boucle. Pour autant, il ne faut pas céder à la parano. Faire des réserves aujourd’hui est inutile. » Aurélien Germain