Economie d'énergie : Tours expérimente l'extinction de l'éclairage public nocturne dans trois quartiers
Publié le 09-11-2022 07:26:46 Modifié le 07-11-2022 18:21:11
La semaine prochaine, la Ville de Tours éteindra l’éclairage public dans trois quartiers, entre 1 h et 5 h du matin. Une expérimentation pour réduire la consommation électrique.
Les faits
Crise énergétique, économies, sobriété… À compter du lundi 14 novembre, la Ville de Tours va éteindre l’éclairage public entre 1 h et 5 h du matin, dans trois quartiers : Blanqui, Febvotte et les Douets. Il s’agit pour le moment d’une expérimentation qui doit durer six mois. Celle-ci s’inscrit dans le plan de sobriété énergétique voulu par la municipalité. Plusieurs milliers d’euros devraient ainsi être économisés.
Martin Cohen, adjoint délégué à la transition écologique et énergétique, a précisé que ce test sera aussi l’objet d’une évaluation dans trois mois. À ce moment-là, les habitants concernés seront interrogés et pourront répondre via un questionnaire en ligne « sur les sites de la Ville et de la Métropole ».
Pourquoi ces quartiers ?
La Ville indique : « Ces quartiers ont été choisis en raison du peu d’activité nocturne dans la mesure où ils sont résidentiels. Pour des raisons techniques, car ils sont équipés d’éclairages led qu’il est possible de rallumer à distance en cas d’intervention de secours. » Deuxième raison avancée : le bien-être animal et la protection de la biodiversité. « Notamment pour les jardins partagés de Febvotte et les espaces boisés autour du secteurs des Douets », est-il également souligné.
Le contexte
Jusqu’à présent, la Ville de Tours n’avait pas franchi le pas, contrairement à d’autres communes qui n’ont pas hésité à éteindre la lumière, parfois même dès 23 h et non 1 h du matin. Des voix se sont notamment élevées pour pointer les risques et les craintes (marcher dans le noir tout(e) seul(e) par exemple…). Mais de nombreuses municipalités rappellent que les cambriolages – redoutés – ont lieu à 80 % le jour.
Le média de l’écologie Reporterre note que « d’autres agglomérations pratiquent l’extinction nocturne de longue date, comme Saint-Nazaire depuis 2018 ». D’autres s’y sont mises récemment comme Nevers, Chambéry, Colmar ou encore Saint-Brieuc. Tours a donc rejoint la liste également.
Aurélien Germain