J'ai testé pour vous... le sightjogging ou jogging culturel !
Publié le 23-01-2019 15:00:22 Modifié le 23-01-2019 15:00:22
#EPJTMV Le sightjogging est la contraction de sight qui signifie « contempler » et jogging. Il s’agit de tourisme sportif alliant découverte d’un lieu et de son histoire avec le plaisir de la course à pied. S’il est déjà présent dans de nombreuses villes européennes et mondiales, son développement en France est plus timide. À Tours, une offre de sightjogging vient tout juste de voir le jour.
Day Running et l’office de Tourisme Tours Val de Loire proposent les « Great Runners ». Ils sont une quinzaine de coureurs Tourangeaux confirmés a avoir été sélectionnés par l’entreprise de coaching fondée par Yosi Goasdoué (champion de France de Semi-Marathon et membre de l’équipe de France), Day Running. Ils se feront votre guide sur chacun des quatre parcours proposés, allant de 5,8 à 7,2 kilomètres. J’ai pour ma part choisi le Tours By Night de 6 kilomètres organisé une fois par mois. Le parcours permet de découvrir le cœur de la ville de Tours et ses lieux emblématiques de nuit. Il emprunte notamment le parcours lumière de la ville lancé le 17 novembre dernier.
Le départ est donné à 19 heures au Backstage, rue Bernard Palissy. Lampe frontale ou pectorale obligatoire. Ce soir là, nous sommes six à découvrir le parcours. Dès notre arrivée, un tour de cou aux couleurs de Great Running Tours nous est offert. Pour cette première sortie de nuit, Grégory sera notre accompagnateur. Yosi supervise.
Découverte du patrimoine entre deux foulées
Nous nous lançons timidement et nous engouffrons dans le parking Vinci Gare. Là, c’est le moment où l’on se sent un peu comme Michael Jackson dans le clip de Bad. « Quelqu’un sait qui a réalisé la gare de Tours ? » demande notre guide. Elle s’impose à nous après que nous ayons gravi une à une les marches du parking souterrain. C’est Victor Laloux, célèbre architecte tourangeaux du XIXe siècle est à l’origine du monument. Nous suivons ensuite la rue de Bordeaux jusqu’à nous retrouver face à l’Hôtel de Ville, lui aussi réalisé par Victor Laloux. Une passante est intriguée par la flamme de notre Great Runner. Gregory lui présente alors le concept. « Amusez-vous bien », nous lance-t-elle alors que nous reprenons notre course.
Nous traversons la moitié de la rue Nationale avant de rejoindre la Basilique Saint-Martin puis la Tour Charlemagne. J’apprend que l’on peut monter au sommet de la tour pour contempler un panorama de la ville de Tours et même y prendre un verre. Yosi nous assure qu’il s’agit de l’offre la plus demandée à l’Office de tourisme. « Cela révèle quelque chose de l’esprit tourangeau ! ». Nous arrivons ensuite sur la Place du Grand Marché ou Place du Monstre pour les intimes, puis nous nous perdons un peu dans les jolies petites rues du Vieux Tours avant de rejoindre l’incontournable place Plumereau. Nous longeons quelques temps les bords de Loire en passant sous le mythique pont Wilson. Nous (re)découvrons des endroits comme le jardin De Beaune-Semblançay et profitons des nombreuses et délicieuses odeurs de cuisine de la rue Colbert jusqu’à notre dernière étape, la Cathédrale Saint-Gatien.
Pour ceux qui n’oseraient pas se lancer, pas d’inquiétude, l’allure est vraiment tranquille. D’ailleurs il est parfois frustrant de piétiner. Nous avons parcouru les 6 kilomètres en tout juste une heure. 20 heures donc, retour au Backstage pour quelques étirements. À la fin de la sortie, chaque coureur a le droit à un petit sac avec, à l’intérieur, une carte présentant des parcours, un cookie diététique et une bouteille d’eau.
Finalement, rien à voir avec un banal circuit touristique. Ici, l’ambiance est détendue et conviviale. Chaque sortie vous coûtera 15€. Un prix qui me semble juste mais le sera encore plus lorsque les commentaires seront approfondis. Mais les Great Runner sont sur le coup alors préparez vos baskets !
Réservation obligatoire, à faire à l’Office de Tourisme de Tours ou directement sur le site greatrunningtours.fr
Chloé Lifante
Photos : Benjamin Baixeras
[#EPJTMV / Cet article fait partie du numéro 321 de tmv, entièrement réalisé par les étudiant(e)s de 2e année en journalisme de Tours]