Noël : des bouquins sous le sapin ! (pour les grands)
Publié le 08-12-2016 09:49:51 Modifié le 05-04-2019 16:36:01
Polar, BD, beau livre ou témoignages, on ne se lasse jamais des livres ! Sérial lectrice, la blogueuse tourangelle Mademoiselle Maeve a sélectionné pour tmv quelques pépites à offrir.
Après Notre Dame de Paris de Victor Hugo, Les Contes macabres d’Edgar Allan Poe et Alice aux Pays des Merveilles de Lewis Caroll l’an dernier, Benjamin Lacombe s’est penché sur la suite des aventures de la petite Alice pour proposer une édition magnifique illustrée de De l’autre côté du miroir. Des dessins pleins de poésie, de douceur et d’étrangeté avec des pages qui se déplient. Un très beau livre. Un coffret contenant Alice et De l’autre côté du miroir est disponible, il faut compter 59,95 €.
Alice, de l’autre côté du miroir, de Lewis Caroll / Benjamin Lacombe, éd. Soleil, 29,95 €.
MY BOOK BOX
Et sinon pourquoi ne pas offrir une Book Box à Noël ? Le concept est vraiment sympa et en plus, vous soutiendrez un projet local puisque My Book Box vient de Saint-Pierre-des- Corps. My Book Box c’est un livre (ou deux ou trois selon l’abonnement) choisi avec soin, des petits goodies – thé, carnet, savons, cartes – et un livret sur le thème du mois pour aller plus loin dans la réflexion avec des pistes de films, d’expositions… Le tout emballé dans une jolie boîte illustrée par le Tourangeau NEP. Alors, tentés d’être curieux ? De 11,50 € pour un livre à 120 € pour un an de lecture.
Pour en savoir plus : mybookbox.fr
LA PART DES FLAMMES
4 mai 1897. Le Bazar de la Charité disparaît dans les flammes et avec lui plus de cent-vingt personnes, la plupart issue de la haute société parisienne. Dans le roman de Gaëlle Nohant, récompensé par le Prix des lecteurs du Livre de Poche, nous faisons connaissance avec des personnages incroyables. Certains sont réels (la duchesse d’Alençon qui est la soeur de Sissi) et cela rend ce récit passionnant. Mais la grande force de La part des flammes est son écriture. On se croit vraiment dans le Paris de la fin du XIXe siècle. Gaëlle Nohant a un talent fou, son roman est haletant, émouvant, dramatique et on ressort de la lecture complètement chamboulé, avec la sensation de quitter des amies. Le jury du Prix des lecteurs Polars du Livre de Poche (dont j’ai eu la chance de faire partie) a pour sa part récompensé Poulet Grillés de Sophie Hénaff et si vous cherchez un polar drôle, détonnant et aux personnages attachants, foncez !
La part des flammes, de Gaëlle Nohant, éd. Le Livre de Poche, 8,60 €
Les Assassins nous plonge dans New York en 2006. Alors que quatre homicides sont commis en quinze jours, selon des modes opératoires très différents, un documentaliste voit un lien entre eux. En effet, chacun des meurtres a été perpétré à une date anniversaire, celle d’un célèbre crime exécuté par un serial killer, d’après une procédure rigoureusement identique. Va alors commencer une traque singulière. Chaque roman d’R.J. Ellory est une réussite, mais les Assassins a ce petit truc en plus qui en fait un roman inoubliable, au même titre que Seul le Silence, mon roman préféré. Et si vous l’avez déjà lu, sachez que son dernier titre Un cœur sombre vient de sortir.
Les Assassins, de R.J. Ellory, éd. Le Livre de Poche, 8,60 €.
ALORS VOILÀ
Baptiste Beaulieu est médecin. Et écrivain. Et blogueur. Et humaniste. Il vient de sortir un nouveau roman La Ballade de l’enfant gris chez Mazarine, inspiré par le choc de la disparition de l’un de ses jeunes patients. Mais si vous ne le connaissez pas encore, commencez donc par Alors voilà, dans lequel il a décrit son quotidien d’urgentiste avec beaucoup de sensibilité et d’humour. Alors, on ne va pas vous mentir, oui, ça fait sourire, mais ça fait aussi pleurer et ça remue. C’est touchant et plein d’espoir. Et si vous souhaitez en savoir plus, direction son blog : alorsvoila.com
Alors voilà, de Baptiste Beaulieu, éd. Le Livre de Poche, 7,10 €.
L’auteure de Joséphine vient de publier le premier tome d’une série intitulée Culottées qui dresse le portrait de quinze femmes « qui ne font que ce qu’elles veulent ». Parmi elles, la célèbre Joséphine Baker, Tove Jansson la « maman » finlandaise des Moomins, Wu Zetian impératrice chinoise du VIIe siècle, Agnodice gynécologue plus de trois siècles avant Jésus-Christ, Nzinga reine du Ndongo et du Matamba au début du XVIIe siècle, Christine Jorgensen célèbre transexuelle américaine… C’est appréciable de voir que Pénélope Bagieu est allée chercher ces portraits de femmes à travers le monde et les époques, faisant se côtoyer des personnalités flamboyantes et d’autres plus modestes. Le point commun entre chacune de ces femmes ? Avoir résisté, s’être dressées contre leurs conventions, s’être assumées et ces portraits font du bien. Chacun d’entre eux a été publié sur le blog de l’auteure (http://lesculottees. blog.lemonde.fr/), mais cette bande dessinée à la jolie couverture comporte un petit plus avec l’illustration inédite présente à la fin de chaque chapitre.
Culottées tome 1, de Pénélope Bagieu, éd. Gallimard Jeunesse, 19,50 €
GÉNÉRATION PARKER – GEORGE EDDY AVEC B. HENRY ET R. MOLINA – HUGO SPORT
Les amateurs de basket connaissent tous George Eddy et sa voix mythique. Deux jeunes journalistes, Romain Molina et Benjamin Henry, sont à l’origine de ce livre qui rend hommage à une génération dorée, menée par Tony Parker, alors que ce dernier a tiré sa révérence après les jeux Olympiques de Rio. Génération Parker retrace les faits marquants de l’équipe de France. Joueurs, entraîneurs, dirigeants, journalistes y racontent leurs plus grandes joies, mais aussi les échecs, les anecdotes sur la vie du groupe et la mutation profonde de ce sport dans l’hexagone. Et les éclairages de George Eddy apportent une touche technique, inédite ou drôle aux récits des aventures de ces joueurs.
Génération Parker, de George Eddy avec Benjamin Henry et Romain Molina, éd. Hugo Sport, 25 €
Créatrice de maquillage pour Lancôme, Lisa Eldridge raconte les dessous de cet art ancestral. Le maquillage raconte bien des choses : les statuts sociaux, les critères de beauté selon les époques, l’histoire des échanges économiques aussi et surtout, surtout, qu’il est un instrument de libération pour les femmes. Marylin Monroe, Audrey Hepburn et Brigitte Bardot entretenaient un lien quasi fusionnel avec leur maquilleur, car, tout autant, peut-être plus encore que le vêtement, le maquillage permet de façonner une image et d’imprimer un style en deux coups de crayon. L’auteur a choisi de suivre le fil de la couleur pour traverser par petites touches les époques et les pays. Les photos sont superbes.
Face Paint, de Lisa Eldridge, 240 p., éd. Hachette, 29, 95 €.
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