Prix du roman tmv : les livres en compétition pour l'édition 2022
Publié le 29-03-2022 06:11:16 Modifié le 29-03-2022 11:15:06
Le 20 mai prochain, l’équipe de tmv, nos partenaires et les trois membres de notre jury lecteurs distingueront le vainqueur du Prix du roman tmv. En attendant, voici la présentation des quatre ouvrages en lice.
VILLA ROYALE, d’Emmanuelle Fournier-Lorentz (éditions Gallimard)
Villa Royale plonge son lecteur dans la vie nomade d’une fratrie soudée et mélancolique. Interrogations, révoltes et autres vies de trois enfants ordinaires autour de leur mère, le tout enveloppé par le thème des souvenirs (ces lieux qu’on a quittés), du deuil de l’enfance et celui – impossible bien sûr – d’un père qui s’est suicidé.
Une entrée dans le monde de la littérature pour Emmanuelle Fournier-Lorentz 32 ans, Française vivant en Suisse romande depuis 10 ans.
LA TOUR, de Doan Bui (éditions Grasset)
Pour son premier roman, la journaliste lauréate du Prix Albert-Londres (en 2013) Doan Bui a choisi de raconter la vie des habitants d’un immeuble du 13e arrondissement de Paris. Une tour pour des dizaines et des dizaines de résidents, de la famille Truong, des boat people qui ont fui le Vietnam, à Ileana, pianiste roumaine, en passant par Virgile le sans-papiers et Clément, le Sarthois obsédé par le Grand Remplacement.
Un roman choral, sur la France d’aujourd’hui, non dénué d’ironie.
LES MAISONS VIDES, de Laurine Thizy (éditions de L’Olivier)
La vie de Gabrielle, grande prématurée, de ses premiers pas à son adolescence… Un corps de gymnaste, puis de femme ; un parcours chaotique et une jeune fille qui grandit, lutte contre sa toux et « ces araignées » qu’elle crache. Et s’affranchit avec toute l’énergie qu’il faut, entourée par d’autres femmes, de ces autres générations sacrifiées ou mal aimées.
La primo-romancière Laurine Thizy – tout juste 31 ans – joue la carte de l’oeuvre forte et pleine de sensibilité.
LE DUEL DES GRANDS-MÈRES, de Diadié Dembélé (éditions J-C Lattès)
Hamet, un jeune garçon de Bamako, aime faire l’école buissonnière (mais pour lire), il est un peu insolent et parle français « mieux que les Français de France ». Résultat, il est envoyé loin de la capitale, dans un village où vivent ses deux grands-mères. Un retour à ses racines qui lui offre le monde et le fera grandir…
Un récit signé Diadié Dembélé, sur la crise d’adolescence d’un Bamakois amoureux de lettres, mais aussi sur la quête des origines.
Aurélien Germain