Tours : la Ville s'engage en faveur des cirques sans animaux sauvages
Publié le 18-11-2019 13:39:12 Modifié le 19-11-2019 10:13:04
A l’initiative du groupe d’opposition mené par Emmanuel Denis, la Ville de Tours a adopté la semaine dernière un vœu d’interdiction des cirques avec animaux sauvages.
Les faits
La semaine dernière, le débat sur la présence d’animaux sauvages dans les cirques a été inscrit à l’ordre du jour du conseil municipal. Un vœu porté par Emmanuel Denis et Cécile Jonathan. Les élus tourangeaux ont émis le souhait « d’une réglementation nationale (…) de privilégier les cirques sans animaux » et de« solliciter des contrôles systématiques pour les cirques s’installant sur la commune ».
La majorité, emmenée par le maire Christophe Bouchet, a validé la démarche. Elle a toutefois apporté un amendement, indiquant ne « pas avoir l’air de mettre les cirques au pilori » et vouloir encourager « l’émergence d’un cirque nouveau ».
Les enjeux
Le sujet était inévitable pour la Ville, tant il est sensible et fait débat en France. D’autant que Tours organise, chaque année, le Festival international du cirque. D’ailleurs, seuls les animaux domestiques y sont désormais tolérés, alors que ses débuts avaient été marqués par la fronde des militants animalistes de L214. D’après le décompte de Cirques-de-France.fr, 387 communes françaises ont déjà pris position pour des cirques sans animaux. Tours ne pouvait y échapper.
Le contexte
D’après un sondage OpinionWay commandé par la SPA, 67 % des Français sont défavorables à la présence d’animaux sauvages dans les cirques. Au niveau national, Paris s’est récemment engagée à ne plus leur donner aucune autorisation d’installation. Plus globalement, 36 pays dans le monde ont déjà adopté une interdiction totale ou partielle des animaux sauvages dans les cirques.
Le point de vue
Les partisans du bien-être ont évidemment accueilli la nouvelle avec joie, associations en tête à l’instar de Code Animal ou encore du Collectif Stop Cirque Animaux 37 qui œuvre beaucoup dans le département. Sur les réseaux sociaux, d’autres voix se sont aussi élevées, fustigeant un « effet d’annonce » à quelques mois des municipales, ou critiquant une décision qui irait « à l’encontre de ce que sont les cirques traditionnels ».
Enfin, il convient de préciser que, sur ce sujet, seul le gouvernement peut décider d’une interdiction totale et définitive des cirques avec animaux sauvages via une loi nationale.
Texte : Aurélien Germain